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Le tailleur

Dernière mise à jour : 26 oct. 2022


Cette plaque de rue, photographiée

à Saint-Vincent de Connezac,

en Dordogne, rappelle

l'existence de ces anciens métiers.


Son origine vient de "tailler", "sculpter" : l'étoffe prend de l'importance en étant assimilée au travail de la pierre ...

Le métier de Maître Tailleur trouve ses origines dès 1293, sous le règne de Philippe le Bel. Le terme désigna à l'origine celui qui confectionnait les vêtements pour homme ; il s'agissait d'un métier uniquement masculin. A cette époque, les travailleurs spécialisés dans la conception de vêtements s’organisent en communautés.

La dénomination exacte de “Maître Tailleur” n’apparaît que bien plus tard, en 1588, sous le règne d’Henri III.

Dès le XIIe siècle, les tailleurs se divisent en plusieurs corps d'état selon le vêtement qui représente leur spécialité ; les tailleurs de robes, qui conservèrent jusqu'à la fin du XVIIe siècle le privilège d'habiller hommes et femmes, représentaient l'aristocratie du métier.

A la fin du XIXe siècle, (en 1895), le mot prend un deuxième sens et sert à désigner aussi un costume confectionné par le tailleur, mais porté par des femmes : un ensemble de jupe et veste assorties dans le même tissu. Il sera très vite confectionné surtout par les couturières. les historiens du costume attribuent l'apparition du "costume-tailleur" à l'influence des modes anglaises : la femme britannique, passionnée par les promenades dans la nature, le sport et les voyages, adopta la première en Europe la pratique de ce vêtement qui deviendra le symbole de la liberté vestimentaire avant de s'imposer comme uniforme de travail.

Alexis Lavigne, Maitre-tailleur français, publiera en 1841 une méthode de coupe à l'usage des couturières.


En 1885, le couturier anglais Redfern assurera pour les élégantes, la promotion du tailleur en le lançant sous une forme cravatée, un peu guindée. La date de 1885 marque également le passage du tailleur d'origine anglaise vers un retour aux « modes françaises » demandé par les journalistes de l'époque3. Dès la décennie suivante, le tailleur est également fabriqué par les couturiers établis en France qui instaurent dans leurs maisons des « ateliers tailleur » ou par les confectionneurs.

Ce vêtement n'est plus uniquement réservé aux activités sportives mais devient peu à peu un vêtement de jour, porté en matinée.


Mais le tailleur va vite s'assouplir en profitant de l'histoire des mutations du XXe siècle. Les années 1930 l'aimeront sous l'influence du couturier américain Mainbocher. Puis Chanel saura lui donner élégance personnelle et confort.



Les années 60 consacrent le tailleur-pantalon avec le talent d'Yves Saint-Laurent.









Depuis le tailleur reste une valeur sure, voir une valeur refuge dans le monde du travail.

L'histoire du tailleur est très liée à l'évolution des spécificités textiles. Les lainages anglais et leur haute réputation de qualité ont beaucoup compté dans la diffusion de la mode du tailleur ; de même que le jersey qui s'est taillé une large part dans le marché du pratique, notamment dans les années 30.De grands classiques se partagent le choix des femmes : le prince-de-galles, le pied-de-poule, la flanelle, le tweed...Le noir, bleu marine et le gris restent les coloris les plus prisés.

Et longtemps l'image de la parisienne typique sera cette femme en teilleur bleu marine avec un camélia blanc au revers...


Sources :

Claude Fauque (Les mots du textile)

Wikipedia

NS Concept

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